Je n’écris plus sur le vin. Plus une ligne. Enfin si, j’écris sur le sujet quand il s’agit d’un travail mais pour le plaisir, plus un mot. Je ne partage que très peu mes derniers coups de cœur, je ne publie quasi plus rien comme photos sur les réseaux. Je n’ai pas cessé de boire du vin, ou même de l’aimer mais depuis deux ans, je suis allée de déceptions en déceptions: au plus fort de la tempête, quand je me suis fait insulter de toutes les manières possibles, quand j’ai reçu des menaces, quand j’ai du cesser de collaborer avec certaines personnes, les liens se sont défaits. Comme une émulsion qui retombe: croyez moi, rien de plus triste. Et puis disons le: j’ai toujours au fond une petite appréhension d’attirer de nouveaux commentaires, quand on sait ce que ça peut donner. Cela fait partie des choses qu’on m’a enlevées et que j’ai racontées lors de l’audience du procès en correctionnelle pour injures sexistes. Des répercussions, il y en a eu d’autres, personnelles ou professionnelles: je compte d’autant plus précieusement les soutiens véritables et il y en a eu, des mots, des gestes, des gris gris, une présence, une main serrée, une bonne fée du métro… Mon espoir que les choses changent en profondeur est ténu, mais je m’y accroche. C’est pour ça qu’il était important d’aller au bout de cette procédure, quel qu’en soit le prix.
Fort soutien. Virtuel, discret, mais sincère.
J'adore cette nouvelle façon de te lire, comme un retour au temps long du blog, avant Twitter. Ça fait du bien.
Sororalement (j'ai cherché hein, sororitellement n'existe pas !)
Bénédicte